vendredi 28 mars 2008

Une chronique cinéma

Cette semaine, j'ai regardé trois films. Est-ce vraiment un bon sujet de blogue? Pourquoi pas. Ça faisait depuis la fin de ma maîtrise que je n'avais connu une telle rage de cinéma. Quand je rédigeais mon mémoire, je ne sortais pratiquement plus de chez moi. Mais je regardais beaucoup de films; au moins deux ou trois par semaine. Or, depuis la fin de mes études, en avril 2007, je n'en ai presque pas regardés. J'avais besoin d'un sevrage, faut croire.
Je vais donc vous présenter ces trois films. Le premier: Poil de carotte de Julien Duvivier (1932). Après une première demi-heure assez ennuyeuse, le film devient plus intéressant. On assiste à l'effondrement psychologique d'un enfant mal-aimé. La fin est bouleversante. Les dialogues deviennent alors profonds, humains, grâce à des mots simples mais puissants. Si vous avez aimé Les 400 coups de Truffaut (1959), vous aimerez Poil de carotte; les deux films parlent sensiblement des mêmes thèmes, sauf que Duvivier l'a réalisé en 1932, soit 27 ans avant celui de Truffaut. Et c'est pour ça que Poil de carotte est plus cool.
Deuxième film: Le dernier des géants de Don Siegel (The Shootist; 1976). Le dernier film de John Wayne, son testament cinématographique. Un western prévisible, mais élégant, qui montre un côté plus humain de l'acteur controversé (ses opinions sur les Amérindiens ont suscité de vives réactions, par le passé). Pas un film essentiel, mais un bon divertissement pour les fans de John Wayne et de westerns.
Troisième film: Up the Yangtze de Yung Chang (2007). Un documentaire percutant sur la construction du barrage des Trois-Gorges, sur le fleuve Yangtsé (Chine), et les conséquences majeures sur les populations riveraines. Plus d'un million de personnes a été déplacé pour permettre la construction du plus grand barrage au monde. On suit le parcours de deux adolescents qui vont travailler sur des bateaux de croisière circulant sur le fleuve... troublant. La Chine comme vous ne l'avez probablement jamais vue.