vendredi 30 juillet 2010

« Beer snakes » et « Streaker »

J'ai toujours été fasciné par les phénomènes de foule, surtout lors d'évènements sportifs. On entend souvent que le quotient intellectuel d'une foule diminue à mesure que la taille de cette dernière augmente. Il doit y avoir du vrai dans cette phrase, car sinon, comment expliquer la création de beer snakes (serpents de bière?) et l'apparition de streakers (nuvites) sur les terrains sportifs de la planète?

Les nuvites existent depuis plusieurs décennies: je me souviens très bien d'avoir vu des reportages sur le sujet durant les années 1980. Si je ne m'abuse, ils sévissaient alors particulièrement sur les courts de tennis. Dans les années 1990, je crois me rappeler qu'ils chérissaient les terrains de baseball et de football. Dans les années 2000, ils semblaient se manifester un peu partout. En outre, aujourd'hui, grâce à des sites comme Youtube, ils peuvent jouir de la certitude d'accéder à la postérité, comme cette femme l'a si brillamment démontré.

Quant aux serpents de bière, à ce que j'ai lu, il s'agit d'un phénomène plus récent. Il y a un je-ne-sais-quoi de charmant dans cette activité, une solidarité inattendue qui pousse les spectateurs à travailler de concert dans l'espoir d'atteindre un but commun: le plus long serpent de bière jamais vu. Futile? Oui. Potentiellement dangereux? Oui. Stupide? Oui. Amusant? Oui.

Enfin, je crois qu'il est de loin préférable que les gens s'adonnent à de telles pratiques, si insignifiantes soient-elles, plutôt que de provoquer des émeutes. Le ridicule ne tue pas, mais écraser des individus contre des grillages de protection, comme au stade de Hillsborough de Sheffield (Angleterre) en 1989, oui.